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lettre de P.Bouvard a M Hollande

 

 

 

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> > > > > > > LETTRE DE P. B. (une grosse
tête) À FRANÇOIS HOLLANDE

 

Je
ne suis pas un héritier. Je n’ai jamais disposé d’un franc, puis d’un euro que
je n’aie gagné à la salive de ma langue ou à l’encre de mon stylo. Je profite
d’une aisance qu’il ne m’est possible de sauvegarder qu’en continuant à
travailler – à 82 ans – dix heures par jour et 365 jours par an. J’ai élevé de
mon mieux mes enfants. J’aide mes petits-enfants à poursuivre les études qui
n’ont pas été à ma portée. J’ai toujours payé mes impôts sans un seul jour de
retard et sans un mot de remerciement. J’ai financé des porte-avions que l’on ne
m’a pas admis à visiter, des bâtiments officiels à l’inauguration desquels on a
omis de me convier. Et ne voilà-t-il pas qu’un énarque, entretenu depuis sa
majorité par les contribuables voudrait me faire honte de ce que je gagne avant
de me déposséder de ce qui a échappé à la triple érosion du fisc, de l’inflation
et des emplettes inutiles ! Je suis un créateur et un mainteneur d’emplois. Je
fais vivre des proches dont certains m’accompagnent depuis plus de trente ans et
que le Président
socialiste
(puisque c’est de lui qu’il s’agit) projette implicitement de diriger vers les
Assedic. Or, en quoi ai-je démérité ? Ai-je volé quelque chose à quelqu’un ?
N’ai-je pas donné au fur et à mesure que je recevais, persuadé que la dépense
constituait le plus efficace acte social ? J’ai perçu quelques heures
supplémentaires, mais aucune subvention. Je n’ai touché d’autre argent public
que la maigre solde d’un sous-officier durant mes quinze mois de service
militaire. Je n’ai jamais bamboché aux frais d’une république qui examine à la
loupe les additions de restaurants de ses dignitaires mais qui continue à les
régler. Je n’ai jamais fréquenté de paradis fiscaux. On chercherait en vain la
plus petite niche chez moi depuis que j’ai cessé d’avoir des chiens !  Une seule
fois, je me suis délocalisé dans le cadre de la loi Pons à la coûteuse faveur
d’un investissement hôtelier dans les DOM-TOM qui m’a fait perdre 100% de ma
mise. A la distribution des bonus, des stocks options et des dividendes, j’ai
toujours été oublié. Mon casier judiciaire est vierge. Mon courage est intact.
Je ne suis pas un damné de la terre. Mais je ne suis pas non plus un profiteur
ou un esclavagiste. Je ne suis protégé de personne, sauf du public auquel je
dois la longueur de mon parcours. J’ai mes opinions mais je n’ai jamais adhéré
qu’au parti des amoureux de la France. J’ai versé à la collectivité davantage
que je n’en ai reçu : pas un jour de chômage et une seule nuit d’hospitalisation
en six décennies. Je me situe sans honte mais
sans fierté excessive dans cette classe moyenne qu’on souhaite faire disparaître
en nivelant notre société par le bas.
Je refuse autant d’être
culpabilisé par un politicien (qui voudrait que l’on prenne son inexpérience
pour de la normalité) que la France accorde sa confiance à un homme que l’Europe
prive de la sienne et qui, bien qu’ambitionnant de devenir le gardien de la
constitution ne paraît pas s’être préoccupé de la constitutionnalité de ses
propositions. Quant à moi, j’aurais nourri mes enfants, bâti des maisons, planté
des arbres. Mission accomplie. Et vous MR HOLLANDE qu’avez-vous fait ? Sinon
d’augmenter les impôts d’une classe moyenne pour favoriser les fainéants et les
assistés de notre pays. Philippe Bouvard
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04/12/2012
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